MARDI 9 AVRIL

EN COMPAGNIE D'ANTONIN ARTAUD

1993, 90 min
Réal. Gérard Mordillat | Scénario Gérard Mordillat, Jerôme Prieur

Avec Marc Barbé, Sami Frey, Valérie Jeannet,

Charlotte Valandrey, Julie Jézéquel

Mai 1946 : après neuf ans d’internement, Antonin Artaud sort enfin de l’asile de Rodez pour revenir à Paris parmi les siens. Ce jour est l’illumination de Jacques Prevel. Jeune poète, il va suivre Artaud dans ses pérégrinations... Dans cette étonnante “biographie” inspirée, Gérard Mordillat signe avec Jérôme Prieur, son complice, un film rugueux comme peut l’être l’écriture, libre comme la poésie...
SÉANCES : MA 09/04 - 15H15 | DI 14/04 - 15H | LU 15/04 - 21H

UN ÉTÉ BRÛLANT

2010, 95 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Philippe Garrel, Caroline Deruas, Marc Chodolenko | Avec Monica Bellucci, Louis Garrel,
Céline Sallette, Maurice Garrel

Paul rencontre Frédéric. Il est peintre et vit avec Angèle, une actrice qui fait du cinéma en Italie. Paul est bientôt invité à se rendre chez eux, à Rome, avec sa compagne. Ensemble, les deux couples voient leurs sentiments s’intensifier et se diluer au fil de passions incompréhensibles... «D’une passion en train de se bousiller, Garrel signe avant tout un film qui ne se centre plus exclusivement sur un homme et une femme, mais s’en va flirter du côté de l’amitié masculine : les Amis réguliers, en quelque sorte. Qu’il fait jouer “côte à côte” dans la Rome du Mépris – le cinéma de Godard restant le terreau originel de l’imaginaire garrélien. Tout comme le couple Bardot-Piccoli se désagrégeait au fur et à mesure que le cinéma, cet ogre, reprenait ses droits, dont celui de dévorer ses enfants, Cinecittà et un film à faire vont pousser Angèle dans les bras d’un assistant : chronique d’une liaison annoncée. » Philippe Azoury, Next Libération, 28 septembre 2011
SÉANCES : MA 09/04 - 15H30 | SA 13/04 - 18H

LA NUIT DU CHASSEUR

1955, USA, 93 min, VOSTF
Réal. Charles Laughton | Avec Robert Mitchum, Shelley Winters,

Lillian Gish, James Gleason, Evelyn Varden

Deux enfants abandonnés à eux-mêmes sont pourchassés sans pitié par un pasteur psychopathe. La Nuit du chasseur, seul et unique film de Charles Laughton, est aujourd’hui érigé au statut de film culte malgré son terrible échec lors de sa sortie en 1955. Connu pour sa mise en scène expressionniste d’une rare intensité mais aussi et surtout pour son audacieuse cruauté, cette oeuvre, digne d’Antonin Artaud, est régulièrement citée comme l’un des sommets du cinéma hollywoodien.
SÉANCES : SA 06/04 - 21H | MA 09/04 - 17H | JE 11/04 - 17H

PHILIPPE GARREL, ARTISTE

1998, 47 min
Réal. Françoise Etchegaray | Collection Cinéastes de notre temps

«Pas une phrase de commentaire, et alors tout prend la simplicité de l’évidence. Car c’est de l’évidence que parle Garrel, bien loin des explications alambiquées dont on accompagne souvent son oeuvre. L’évidence de l’émotion, celle de la vie et tout d’abord de son art. Par la caméra de Françoise Etchegaray, en trois quarts d’heure, Philippe Garrel, sans aucune pose ni prétention, nous dit simplement ce qu’est l’exigence morale, la ténacité et le métier d’un artiste honnête, une espèce pas si fréquente.» Gilles de Staal, L’Humanité, 3 mars 1999
PRÉCÉDÉ DE RUE FONTAINE
SÉANCES : MA 09/04 - 17H30 | ME 10/04 - 17H

RUE FONTAINE

épisode du film collectif Paris vu par… 20 ans après
1984, 17 min
Réal., scénario Philippe Garrel | Avec Christine Boisson,
Jean-Pierre Léaud, Philippe Garrel

René, désespéré par le départ de son amie, tombe amoureux d’une jeune femme qui se suicide le lendemain. Tous les films de Garrel s’articulent de façon cruciale autour de séquences de rêve et de visions, mais Rue Fontaine est celui qui s’approche le plus d’un total irréalisme – voire d’un surréalisme, puisque ce titre fait référence à la rue où habitait André Breton.
SÉANCES : MA 09/04 - 17H30 | DI 14/04 - 19H

EL TOPO

1970, Mexique, 125 min, VOSTF
Réal. Alexandro Jodorowsky | Avec Alejandro Jodorowsky,
Brontis Jodorowsky, Robert John

«El Topo est un western baroque et sanglant, mais aussi un trip métaphysique qui ne lésine pas sur les hommages à Glauber Rocha, Sergio Leone, Pasolini, plus Tod Browning et le théâtre de la cruauté d’Artaud, dans un mélange de mysticisme pop et de religiosité latine qui rencontre un succès monstre auprès des hippies du monde entier.» Olivier Père
SÉANCES : MA 09/04 - 18H45 | LU 15/04 - 15H

LA FRONTIÈRE DE L'AUBE

2008, 103 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Marc Cholodenko,

Arlette Langmann, Philippe Garrel | Avec Louis Garrel,

Laura Smet, Clémentine Poidatz

Une star vit seule chez elle, son mari est à Hollywood et la délaisse. Débarque chez elle un photographe qui doit la prendre en photo pour un journal, faire un reportage sur elle. Ils deviennent amants…
«Par là, par la montée de désespoir, ce film est bien la suite des Amants réguliers, fièvre de Mai 1968 et lendemains de drogue, tous “espoirs fusillés”, comme le disait un intertitre.
De même, Laura Smet (Carole), de son miroir, répond à Jean Seberg qui, dans Les Hautes Solitudes s’effaçait devant son reflet et le travail sur la lumière qui se joue ici retrouve les exigences du Révélateur. Cela s’appelle bâtir une œuvre.» É. Breton, L’Humanité, 8 octobre 2008
SÉANCES : MA 09/04 - 19H | MA 16/04 - 20H30

SUSANA LA PERVERSE

1950, Mexique, VOSTF, 82 min
Réal. Luis Buñuel | Avec Rosita Quintana, Victor Manuel Mendoza,

Fernando Soler, Maria Gentil Arcos

Susanne est l’histoire d’une jeune fille perverse (selon le titre français qui étonnait Buñuel) échappée d’une maison de correction, dont le désir épuise physiquement le milieu dans lequel elle tombe, par les desseins de la divine providence, ou par la grâce du hasard (ou encore : par la magie diabolique du désir). Absolue modernité d’un cinéaste à part, le plus libre et le plus joyeux, le plus distant des cinéastes de la cruauté.
SUIVIE DE BASTA
SÉANCES : SA 06/04 - 19H | MA 09/04 - 21H | JE 11/04 - 15H30

BASTA

1969, Vénézuéla, 21 min, VOSTF
Réal. Ugo Ulive

«Basta est un film éminemment expérimental. Par l’intermédiaire de symboles violents (utilisant librement le concept de cruauté d’Artaud), quelques-unes des conséquences de l’organisation sociale actuelle en Amérique Latine sont exposées : l’aliénation de l’être humain, marginalisé et chosifié, et la présence constante de l’impérialisme vu comme un viol», écrivait le cinéaste Ugo Ulive à propos de son film. Ce film rare et très subversif n’hésite pas à arpenter le territoire des tabous humains (la mort, l’aliénation mentale), a souvent provoqué des réactions de rejet et choqué plusieurs générations de spectateurs en Amérique Latine.
SÉANCES : SA 06/04 - 19H | MA 09/04 - 21H

LE VENT DE LA NUIT

1999, 92 min
Réal. Philippe Garrel | Scénario Philippe Garrel, Xavier Beauvois, Marc Cholodenko, Arlette Langmann | Avec Catherine Deneuve,

Daniel Duval, Xavier Beauvois, Jacques Lassalle

Paul, étudiant, est l’amant d’Hélène, une femme mariée d’âge mûr. Parti à Naples pour une exposition, il y rencontre Serge, au volant d’une Porsche rouge, un homme mutique et désenchanté…
«Beauté du monde, fragilité des humains. Peut-être bien que, depuis Marie pour mémoire, où “un jeune garcon écorché vif se regardait vieillir”, Philippe Garrel n’a jamais dit autre chose. Le miracle est que, du poème de l’adolescence au film d’aujourd’hui, la fièvre soit restée aussi brûlante que la mise en péril de grands acteurs, que le polissage du scénario et des dialogues, que le travail sur l’image, que l’utilisation de la musique de John Cale, qui arrive seulement quand on l’attend, que ce professionnalisme achevé, dont assez peu de “professionnels” donnent aujourd’hui l’exemple, aboutissent à ce qu’il faut bien appeler la spontanéité de l’acte créateur.» É. Breton, L’Humanité, 3 mars 1999
SÉANCES : MA 09/04 - 21H | MA 16/04 - 15H

DEUX FOIS

1968, noir & blanc, 72 min
Réal. Jackie Raynal | Avec Jackie Raynal, Francisco Viader, Oscar

«Deux fois, tourné à Barcelone, est devenu l’un des films du mouvement Zanzibar les plus connus et qui, en 1972, a obtenu le premier prix du festival d’Hyères. Le titre du film de Raynal est un clin d’oeil au “Il était une fois” des contes, et l’œuvre revendique l’héritage surréaliste de Buñuel et de Cocteau, tout en faisant référence au proto-surréalisme de Pedro Calderon de la Barca, dramaturge du XVIIe siècle, citant par deux fois La vie est un songe.» Sally Shafto


PRÉCÉDÉ DE ZANZIBAR À SAINT-SULPICE

SÉANCES : LU 08/04 - 19H | MA 09/04 - 20H

MARDI 9, 20H > SOIRÉE ZANZIBAR, SÉANCE HORS LES MURS CINÉ 104 À PANTIN

EN PRÉSENCE DE GÉRARD COURANT ET SALLY SHAFTO

ZANZIBAR À SAINT-SULPICE

1999, 9 min

Réal. Gérard Courant

Trente ans après leur révolution poético-cinématographique, les membres du groupe Zanzibar et quelques-uns de leurs amis se retrouvent au café de la Mairie, place Saint-Sulpice à Paris.

SÉANCES : JE 04/04 - 19H | LU 08/04 - 19H | MA 09/04 - 20H

MARDI 9, 20H > SOIRÉE ZANZIBAR, SÉANCE HORS LES MURS CINÉ 104 À PANTIN

EN PRÉSENCE DE GÉRARD COURANT ET SALLY SHAFTO