JEUDI 4 AVRIL

MARIE POUR MÉMOIRE

1967, 85 min

Réal., scénario Philippe Garrel | Avec Zouzou, Didier Léon,

Nicole Laguigné, Thierry Garrel, Maurice Garrel

Dans une vie aliénante où tous les rapports semblent fondés sur l’agressivité et la domination, quatre garçons et quatre filles hurlent leur mal de vivre, leur solitude et leur désespoir.

«Ils ont conservé toute leur force et leur beauté les plans primitifs de Garrel fils, la puissance comique de Garrel père, le jeu et le visage de Zouzou, ses silences et ses regards, l’évocation de la violence sociale, de la déréliction sentimentale et de la solitude. Toute petite chronique, inversement proportionnelle au film, pour
mémoire.» S. Kaganski, Les Inrocks, 6 oct. 1999

SÉANCE : JE 04/04 - 15H30

LES BAISERS DE SECOURS

1989, 83 min

Réal., scénario Philippe Garrel | Dialogues Marc Cholodenko | Avec Brigitte Sy, Philippe Garrel, Louis Garrel, Anémone, Maurice Garrel

Mathieu, cinéaste, prépare un film. Il choisit de confier le premier rôle féminin à une actrice connue.
«Considérant que l’histoire du film est “leur histoire”, sa femme, Jeanne, comédienne également, prend cette décision pour “une trahison d’amour”. Jeanne, Mathieu et la vie : d’artiste ou de famille. Amour fou, tonalité mineure : Les Baisers de secours se donnent loin de l’infernale artillerie psychologique. Philippe Garrel n’en rajoute pas : ici, pour toucher, on retranche, on élude, on coupe. Un art moderne qui aide à vivre la vie.» G. Lefort, Libération, 12 septembre 1989

PRÉCÉDÉ DE CINÉMATON DE PHILIPPE GARREL

SÉANCES : JE 04/04 - 17H | DI 14/04 - 19H

CINÉMATON PHILIPPE GARREL

1982, 4 min, muet | Réal. Gérard Courant

Collection Cinématon n° 193
À Paris, le 30 avril 1982 à 16 heures, Philippe Garrel, cinéaste, pose devant la caméra “automate” du portraitiste Gérard Courant au jardin du Luxembourg à Pari.

SÉANCES : JE 04/04 - 17H | MA 16/04 - 15H

 

 

 

 

LA CICATRICE INTÉRIEURE

1972, 60 min

Réal., scénario Philippe Garrel | Avec Nico, Pierre Clémenti,

Philippe Garrel, Balthazar Clémenti, Daniel Pommereulle

Dans des paysages d’Égypte et d’Islande d’une étrange beauté, l’errance d’une femme, de deux hommes et d’un enfant.
«La Cicatrice intérieure est un chef-d’œuvre pour qui ne comprend pas l’allemand, paraît-il. Moi, je trouve ce film un chef-d’œuvre total. Je ne sais pas l’expliquer… Tout à coup, c’est toute l’Humanité, toute la Terre qui parle – La Terre dans le sens antique de Mère. Mais ce n’est pas la Terre qui parle, c’est l’Humus… C’est incroyable, tout y est.» Henri Langlois, avril 1972

SUIVI DE HOME MOVIE AUTOUR DU LIT DE LA VIERGE

SÉANCES : JE 04/04 - 17H15 | ME 10/04 - 21H | LU 15/04 - 19H

HOME MOVIE AUTOUR DU LIT DE LA VIERGE

1968, couleur et noir & blanc, 30 min

Réal. Frédéric Pardo | Avec Tina Aumont, Pierre-Richard Bré,

Pierre Clémenti, Philippe Garrel, Jean-Pierre Kalfon,

Babette Lamy, Zouzou

«Philippe Garrel parle toujours de l’importance de la peinture pour son cinéma, et en particulier de la peinture de son ami de longue date, Frédéric Pardo. Dans ce film, Pardo montre le cercle de Garrel au Maroc sur le tournage du Lit de la Vierge.
Les vedettes du film de Garrel sont Pierre Clémenti et Zouzou, mais ici ce sont plutôt les acteurs périphériques qui occupent le devant de la scène : Pierre-Richard Bré en cabotin, Jean-Pierre Kalfon, Didier Léon, Babette Lamy, Anémone et surtout la lumineuse Tina Aumont, la petite amie de Frédéric à l’époque. Le film est silencieux, mais pas pour autant muet, car tout au long du film on voit les personnages jouant de la musique. La vision romantique et onirique de ce film là se rapproche des peintres anglais “les pré-raphaëlites” au XIXe siècle qui vivaient en communauté en vase clos. L’équivalent Zanzibar du Chelsea Girls de Warhol, le “Home Movie” de Frédéric Pardo est une célébration mystique de la vie.» Sally Shafto
PRÉCÉDÉ DE LA CICATRICE INTÉRIEURE

SÉANCES : JE 04/04 - 17H15 | LU 15/04 - 19H

J'ENTENDS PLUS LA GUITARE

1990, 98 min

Réal., scénario Philippe Garrel | Dialogues Marc Cholodenko

Avec Benoît Régent, Johanna Ter Steege, Yann Collette,

Mireille Perrier | Lion d’argent, Festival de Venise 1991

Gérard aime Marianne et cet amour est le sens de sa vie. Un jour, Marianne part avec un autre homme. Gérard rencontre Linda, Aline puis Adrienne mais Marianne est toujours là.…
«La mort rôde sous deux formes, soit littéralement, par le suicide de Marianne (cette fois l’allusion à Nico est directe), soit diffusément, parcellisée sous la forme de ces mille et une petites morts que le temps, le vieillissement infligent à nos idéaux. C’est peut-être pour cela que J’entends plus la guitare est plus qu’un film. C’est un “moment of being” comme disait Virginia Woolf, un instant d’être traversé par un souffle de vie à perdre haleine. Prose de l’existence = poésie ininterrompue.» T. Jousse, Cahiers du cinéma, mai 1991

SÉANCES : JE 04/04 - 19H | MA 16/04 - 21H

ACÉPHALE

1968, noir & blanc, 56 min

Réal. Patrick Deval | Avec Jacques Baratier, Michael Chapman,

Laurent Condominas, Patrick Deval, Christian Ledoux,

Édouard Niermans, Jacqueline Raynal, Eve Ridoux, Audrey Vipond

«Acéphale se déroule dans une sorte de no man’s land inhospitalier du 14e arrondissement et dans une station de métro désaffectée. Empruntant le titre de son film à la revue éponyme de Georges Bataille, Deval, tout comme Pommereulle, suggère le besoin de trouver de nouvelles perspectives pour une approche du monde au-delà du rationnel et fait allusion à l’expression populaire “Il faut changer de tête” d’une manière extrême, montrant au début du film un homme en train de se faire raser la tête au son d’une tronçonneuse, suggérant ainsila nécessité de faire table rase par tous les moyens. Il ne s’agit plus d’y arriver à force de jets de pierre et de banderoles dans les rues.» Sally Shafto

PRÉCÉDÉ DE ZANZIBAR À SAINT-SULPICE, SUIVI DE VITE

SÉANCES : JE 04/04 - 19H | LU 08/04 - 17H

ZANZIBAR À SAINT-SULPICE

s

1999, 9 min

Réal. Gérard Courant

Trente ans après leur révolution poético-cinématographique, les membres du groupe Zanzibar et quelques-uns de leurs amis se retrouvent au café de la Mairie, place Saint-Sulpice à Paris.

SÉANCES : JE 04/04 - 19H | LU 08/04 - 19H | MA 09/04 - 20H

 

 

 

 

VITE

1970, couleur, 37 min

Réal. Daniel Pommereulle | Avec Mustapha, Daniel Pommereulle,

Charlie Urvois

«Tourné au Maroc, Vite cristallisait la profonde déception de Daniel Pommereulle. Aux côtés d’un jeune garçon arabe, dans un paysage désertique, il lance une attaque au vitriol contre le monde occidental, chantant et gesticulant comme pour faire se matérialiser la révolution par des incantations. L’on sent dans les images que Pommereulle souhaite aller bien plus loin encore qu’au Maroc, lorsqu’il montre des images de l’espace, merveilleuses d’austérité, filmées avec une caméra fixée à un télescope Questar, les insérant dans la séquence du désert. Ses images de la galaxie rappellent les premières photos de la Terre vue de l’espace, prises l’année précédente par la mission Apollo 8. D’autres membres du groupe restèrent en France, prenant acte de leur désillusion, désireux d’exprimer leur sentiment d’être des réfugiés dans leur propre pays.» Sally Shafto

SÉANCES : JE 04/04 - 19H | LU 08/04 - 17H

LE LIT DE LA VIERGE

1969, 105 min

Réal., scénario Philippe Garrel | Avec Pierre Clémenti, Zouzou,

Tina Aumont, Margareth Clémenti, Jean-Pierre Kalfon

Une femme est sur son lit au bord de la mer. Un jeune homme surgit des flots. Ils ont pour noms Marie et Jésus.
«Je crois qu’on voit clairement mon point de vue sur le mythe chrétien dans Le Lit de la Vierge, que j’ai réalisé un peu plus tard en 1969, c’est une parabole non-violente dans laquelle Zouzou incarne à la fois Marie et Marie-Madeleine tandis que Pierre Clémenti incarne le Christ, un Christ bien découragé et qui baisse les bras devant la méchanceté du monde. En dépit de sa nature allégorique, le film contient une dénonciation de la répression policière de 68, qui avait en général été bien comprise par les spectateurs de l’époque.» P. Garrel, in Une caméra à la place du coeur, 1992

SÉANCES : JE 04/04 - 21H | VE 12/04 - 16H30

SAUVAGE INNOCENCE

2001, 117 min

Réal. Philippe Garrel | Scénario, adaptation, dialogues : Philippe

Garrel, Marc Cholodenko, Arlette Langmann | Avec Julia Faure,

Mehdi Belhaj Kacem, Michel Subor, Jérôme Huguet |

Prix de la critique internationale au festival de Venise 2001

Francois, un cinéaste, souhaite réaliser un long métrage contre l’héroïne en hommage à son épouse décédée d’une overdose. Il veut confier le rôle principal à Lucie, une comédienne dont il est tombé sous le charme…

«C’est un Garrel romanesque, lyrique, stylisé, en noir et blanc. Un noir et blanc somptueux avec une gamme de nuances subtiles, un camaïeu de gris très sophistiqué à l’image d’un film où la ligne de partage entre ce noir et ce blanc se démultiplie en une série de zones intermédiaires où les frontières entre le bien et le mal deviennent incertaines, troublantes et troublées. C’est aussi une fable qui cultive le paradoxe avec un humour désespéré et une fragile poésie.» T. Jousse, Cahiers du cinéma, 6 déc. 2001.

SÉANCES : JE 04/04 - 21H | SA 13/04 - 16H45

RECITANDO

2010, Allemagne, 33 min | Robert Schlicht, Romana Schmalisch

Dans Recitando, les ouvriers désœeuvrés d’une papeterie de Moscou miment le processus de production et commentent leur situation au fil de scènes chorales très brechtiennes. Ponctué d’intertitres tirés de dialogues de films d’avant-garde soviétiques des années 20, le film propose une réflexion sur les relations entre image cinématographique et réalité, entre production artistique et industrielle.

SÉANCES : JE 04/04 - 20H

JEUDI 4 > SÉANCE HORS LES MURS, CARTE BLANCHE AUX

LABORATOIRES D'AUBERVILLIERS - ENTRÉE LIBRE

Les Laboratoires d’Aubervilliers 41 rue Lécuyer, 93300 Aubervilliers +33 01 53 56 15 94

info@leslaboratoires.org|www.leslaboratoires.org

PRELIMINARIES

2011 , Allemagne, 48 min| Robert Schlicht, Romana Schmalisch

Preliminaries tourne autour de la statue “Ouvrier et Kolkhozienne” créée par Vera Moukhina pour l’Exposition Universelle de Paris en 1937, et devenue par la suite l’emblème des studios de cinéma Mosfilm. En prenant pour focale ce “signe de l’histoire”, le film retrace les liens entre la réalité politique et le cinéma de l’ère stalinienne, et rejoue la notion centrale d’une histoire au progrès déterminé, face à laquelle le présent n’apparaît que comme un futur en puissance.

SÉANCES : JE 04/04 - 20H

JEUDI 4 > SÉANCE HORS LES MURS, CARTE BLANCHE AUX

LABORATOIRES D'AUBERVILLIERS - ENTRÉE LIBRE

Les Laboratoires d’Aubervilliers 41 rue Lécuyer, 93300 Aubervilliers +33 01 53 56 15 94

info@leslaboratoires.org| www.leslaboratoires.org